Comment j’ai réussi ma reconversion
professionnelle dans la formation
reconversion professionnelle

Ma situation de départ

Il y a 5 ans, j’étais salarié dans l’industrie. J’avais un bon poste, dans une PME qui fabriquait de belles machines entièrement automatisées. J’avais un bon salaire. 

 

Mais l’entreprise avait été reprise suite à un (presque) dépôt de bilan. On a cravaché dur pendant 2 ans pour remonter la pente. Un nouveau PDG, avec un management très particulier, qui a fait fuir la moitié du personnel (tout en réussissant à redresser l’entreprise). 

 

Mais je ne me sentais pas à ma place. 

 

Pourquoi ?

 

À cause de la mauvaise ambiance qui s’était installée. À cause du management tyrannique qu’on me demandait de diffuser. À cause du manque de reconnaissance. À cause des problèmes que je ramenais à la maison. À cause du mal-être qui commençait à s’installer chez moi. … 

 

Je savais qu’il fallait que je change d’activité.

Et j’avais envie de mener ma barque.

Envie de récolter les fruits de mon travail.

Envie de ne plus avoir de patron pour me casser les pieds.

Rien que d’y penser, ça me faisait rêver.

Mais ça me faisait aussi extrêmement peur. Sérieusement ! J’ai une famille à nourrir, un crédit maison à rembourser. Je ne peux pas me permettre de me planter ! 

 

Y a pas à dire, mais un CDI, c’est tout de même la sécurité. À ce moment, j’ai 2 questions importantes en tête :

 

  1. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire, si je me mets à mon compte ?
  2. Comment sécuriser la transition au maximum ?

Quelle activité je pourrai faire ?

J’ai fait une liste de mes compétences, une liste de ce que j’aime faire, une liste de ce que je n’aime pas dans mon boulot actuel… J’ai fait plein de listes, et je n’avais toujours pas de projet sérieux. 

Puis un des mes amis, qui était consultant qualité à l’époque me dit : « François, pourquoi tu ne te lances pas dans la qualité ? il y a du boulot. Les certificateurs cherchent des auditeurs sous-traitants sur la nouvelle norme ISO 9001 »

Humm… je ne la maitrise pas cette norme…

Mais s’il y a du boulot… pourquoi pas.

Alors j’ai appelé tous les certificateurs de France, pour savoir si mon profil les intéressait. 2 d’entre eux m’ont confirmé qu’ils me donneraient du boulot si j’obtenais la certification IRCA. C’était suffisant pour me donner 100 jours de travail par an.

Ca me convenait pour le début. Je pourrai ensuite trouver des clients en direct pour faire du conseil. L’idée de l’activité était viable.

Il restait tout de même le 2e point, le plus important : comment sécuriser la transition ?

Comment sécuriser la transition ?

En me renseignant, j’ai fini par comprendre que le système Français est vraiment super !

Si je fais une rupture conventionnelle, j’ai le droit à 2 ans de chômage. Si je crée ma société, je peux prétendre à mes 2 ans de chômage. Même si l’entreprise gagne de l’argent. La condition était que je ne me verse pas de salaire. 

Donc, en résumé : je touche le chômage pendant 2 ans (sécurité) et tout le chiffre d’affaire que je vais gagner reste sur le compte de la société et me fait une trésorerie de secours qui m’aidera à bien dormir.

Moi qui suis prudent, je ne pouvais pas trouver mieux.

Je me suis lancé

Les planètes étaient alignées : je suis passé à l’acte.

On fait une rupture conventionnelle avec mon employeur.

Je pars avec un chèque, qui va me permettre d’absorber les frais de départ, pour me lancer.

Je passe donc ma formation.

J’obtiens mon diplôme IRCA

Je crée ma société.

Mais je n’ai pas prévu le stress du départ

stress

J’achète un peu de matériel (PC / imprimante / écran…) et j’aménage mon bureau.

Ça commence à faire pas mal de frais.

L’argent sort très vite.

Mais il ne rentre pas.

Et c’est hyper stressant. 

A ce moment-là, je commence à me demander si j’ai bien fait. J’ai tout de même quitté la sécurité de mon CDI, pour l’aventure de l’entrepreneuriat. 

Mais, en fait… c’est ça l’aventure ! sortir des chemins battus, sortir de la routine.

Accepter l’inconfort de ne pas savoir où sera dans 3 mois. Facile à dire … mais j’ai eu du mal à l’accepter au début.

La phase de transition a été difficile pour moi.

Mais heureusement, je touche mon chômage pendant 2 ans.

Et je crois en mon projet !

 

Je postule chez les certificateurs, et j’attends les missions.

Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’il faut au minimum un an avant d’avoir des missions récurrentes. Le temps d’observation et de test est très long. 

Et en plus, il faut engager des frais non prévus, pour me former à leur méthode. 

Une rencontre qui change mes plans

Mais entretemps je reste très actif pour trouver des clients, ou des partenaires. Et je fais une rencontre, qui va changer ma vie : Patrick. Il travaille aussi dans la qualité. On sympathise, on s’entend bien et on monte un projet ensemble : aider les auto-écoles à se labelliser.

De fil en aiguille, on se rend compte qu’il y a 2 façons de les aider : du conseil ou de la formation.

Et on crée ensemble notre 1e formation en ligne, en 2018.

C’est là que j’ai mis mon 1er pied dans la formation. On a créé une belle formation, très concrète, avec les moyens du bord.

Mais une fois que la formation est créée… il faut la vendre.

Et je ne suis pas un vendeur. 

Alors, j’ai pris mon téléphone et j’ai commencé à appeler les auto écoles près de chez moi. Je suis allé les voir. Je me suis improvisé vendeur. J’ai essuyé de nombreux refus. Ca a été très décourageant au début.

Et puis, à force, j’ai commencé à affiner mon discours. J’ai commencé à voir les arguments qui fonctionnent et ceux qui plombent le discours. Et au bout de plusieurs semaines, j’ai commencé à en vendre quelques unes. 

Nous avons créé un site internet en parallèle, et il n’y a pas à dire : le site internet sécurise les prospects. Ca amène de la notoriété, on est beaucoup plus crédible et on vend plus.

Peu après, j’ai commencé à faire quelques missions d’audit rémunérées. Les clients étaient satisfaits, j’ai eu d’autres missions.

L’argent commençait à rentrer. Je récoltais enfin les fruits de mon travail.

Ma situation au bout d’un an

Au bout d’un an, je commençais à avoir une situation stable :

Je n’avais pas encore un rythme qui me permette de vivre confortablement, mais au moins je constituais une trésorerie non négligeable.

J’ai voulu augmenter mon panel d’activité pour les missions d’audit. Sur la fin d’année, je me suis donc formé sur le référentiel CACES.

Ma situation au bout de 2 ans

Au bout de 2 ans, mon chômage s’arrête. Ca y est : je n’ai plus mon filet de sécurité !

Mais j’ai du boulot : l’activité auto-école est en plein boom et on vend plein de formations.

Côté audits, j’ai beaucoup de demandes et je commence à sélectionner mes missions. Et un nouveau référentiel pointe son nez : Qualiopi. 

Gros marché ! Je décide de créer une formation en ligne avec mon ami Patrice. On met 6 mois à la développer, on crée un beau site internet, et je me forme sur le marketing digital. 

On crée des leads magnets, des tunnels de vente, on fait de la pub, j’embauche ma compagne et on est les 1ers à proposer une formation Qualiopi en ligne. 

L’activité se porte bien, je me paye mon salaire sans toucher à ma trésorerie, et mon CA augmente.

Et je continue à me former sur la vente, et le marketing digital.

Ma situation au bout de 4 ans

Aujourd’hui, nous sommes 6 personnes dans l’équipe salariée et plusieurs sous-traitants. Nous aidons les organismes de formation et formateurs indépendants à développer leur activité de formation. Basé sur notre propre expérience, nous sommes en mesure de les conseiller pour accélrer leur croissance et éviter les pièges dans lesquels nous sommes tombés.

Nous avons créé un beau catalogue de formations, que nous proposons sous notre marque FG FORMATION.

Je ne vais pas vous mentir : il y a toujours des hauts et des bas. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. 

Les problèmes font partie de la vie d’un entrepreneur. L’important, c’est de les traiter au fur et à mesure et de continuer à avancer.

Mais globalement, je suis beaucoup plus confiant qu’il y a 4 ans. J’ai une vision à 3 ans et je sais où je veux aller.

point sur ma reconversion professionnelle

Mes conseils

conseils sur reconversion professionnelle

Si j’avais quelques conseils à donner à une personne qui veut se reconvertir dans une activité de formation, ce serait les suivants :

Pourquoi je ne regrette pas ?

sans regret reconversion professionnelle

En conclusion, je dirai que je suis très heureux d’avoir pris le risque de me lancer à mon compte. Les débuts sont difficiles et stressants. On dit qu’il faut au moins 2 ans pour voir si une entreprise est viable. Et je suis entièrement d’accord avec ça. Mais si vous êtes motivé, si vous croyez en vous, et si vous ne négligez pas la phase de préparation, alors je ne peux que vous recommander de vous lancer dans l’aventure. Et si vous avez besoin d’un coup de pouce, on est là !

Auteur

François GRUEL
François GRUEL

Gérant de FG Formation

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